
Le fléau
La cour de récréation est explicitement désignée par la majorité des élèves comme le principal lieu d’expression de la souffrance psychosociale vécue par eux en milieu scolaire (B.Humbeeck, 2012).
Les phénomènes de bullying, de rejet et de harcèlement qui s’y manifestent font sentir leurs effets non seulement sur l’aptitude de l’enfant à apprendre (B. Galand, 2009) mais aussi sur l’ensemble
son développement psychologique et social.
Les conséquences apparaissent ainsi souvent irréversibles sur la trajectoire scolaire de l’élève et font sentir profondément leurs effets sur l’histoire
personnelle de l’enfant et/ou de l’adolescent.
Constat d'échec
La plupart des réactions classiques face à ce phénomène sournois et grandissant montrent des limites.
L'application des règlements et sanctions est rendue difficile par le caractère caché des méfaits. Et quand les
faits sont sanctionnés, il arrive que cela se retourne avec encore plus de violence contre la victime.
L'impossibilité d'agir efficacement est insupportable pour celle-ci comme pour les équipes
éducatives.
Le sentiment d'impunité, du "pas vu, pas pris" ajoute au désaroi de chacun une
tention et souvent un jugement sévère de l'action des directions ou des enseignants. "On ne me croit pas..." déclare une victime.
"La direction ne fait rien...les enseignants ferment les yeux" déclare un parent. Ceci menant parfois jusqu'à la plainte à l'inspection ou à la police contre
les établissements pour leur manque de soutien des victimes.
Pour ces enfants, ces familles et ces équipes éducatives qui souffrent, il était grand temps d'apporter une
réponse structurée, coordonnée et efficace.